Analyse vectorielle
Guide
Documents
J. Stewart, Analyse, concepts et contextes, vol. 2, DeBoeck Université (2001)
Motivation
Si
f est une fonction continue d'un intervalle
dans
,
on définit l'intégrale de
a à
b de la fonction
f :
.
Il y a deux propriétés de l'intégration que l'on voudrait généraliser lorsqu'on se place
dans
ou
:
- Dans le cas où
f est positive et
, on peut interpréter
comme une
aire
est l'aire du domaine
Df défini par
,
:
Ainsi, l'aire du domaine
Df
limité par
le graphe de la fonction
f pour
f(
x)=
x2-
x+1 et
x dans [0.9,2.3]
et les segments
O A,
O B et
B C
est égale à
On a donc relié l'intégrale d'une fonction à une aire, c'est-à-dire à l'intégrale
double
. Cela s'exprimera plus tard comme le théorème de Green :
.
-
On a la formule d'intégration fondamentale
.
Préliminaires
- On peut voir
comme un espace vectoriel sur
. On appelle alors ses éléments des
vecteurs .
Prenez le aléatoire
ou
On peut
additionner des vecteurs ou les multiplier par un scalaire, c'est-à-dire par un réel.
On note un élément de
soit comme un
n-uplet
(
x1,...,
xn) soit on l'écrit dans la base canonique
e1= (1,0,0,...), e2= (0,1,0,...), ..., en= (0,...,0,1)
par exemple pour
n=5,
(x1, x2, x3, x4, x5) = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 + x4 e4 + x5 e5.
Pour
n = 2 et
n = 3, il est fréquent que l'on note les vecteurs
de la base canonique par
et
. Nous utiliserons les trois notations.
Exercice : espace vectoriel
Tir aux vecteurs
- On peut voir
comme un espace affine
formé de
points .
La notation
M+v avec
M un
point et
v un vecteur désigne le point translaté de
M par le vecteur
v.
Ainsi,
dans
,
si
M est le point (-0.1, 1.1, -0.6, -1.4, -0.1) et
v le vecteur
1.5 e 1 + (0.7 )e 2 + (-0.7 )e 3 + (0.9 )e 4 + (-1.7 )e 5 ,
M+v est le point (1.4, 1.8, -1.3, -0.5, -1.8).
Si
N= M+ v, on note
.
Un sous-espace affine est
le translaté d'un sous-espace vectoriel (appelé sa direction vectorielle).
Par exemple
,
l'ensemble des points de
vérifiant
x1+0.4x2+1.8x3=1.1 est un plan affine. Sa direction vectorielle est d'équation
x1+0.4x2+1.8x3=0.
Exercices sur les équations d'un sous-espace affine
Equaffine
et
Equaffine
.
Vous pouvez aussi changer la configuration et faire d'autres types d'exercices.
- L'espace vectoriel
est muni d'une norme euclidienne et d'un produit scalaire
:
si
u = (x1, ... ,xn) et
v = (y1 , ... ,yn),
alors
.
C'est un
espace euclidien .
Définition
On peut parler de
- vecteurs orthogonaux
- de longueur d'un vecteur :
si v=
, ||v||=
-
de vecteurs unitaires
- de distance d'un point à une droite, à un plan...
- de produit vectoriel
Quelques exercices sur les distances dans l'espace euclidien
-
distance d'une droite à un plan
-
distance d'un plan à un plan
-
distance d'un point à un plan I
-
distance d'un point à un plan II
-
distance entre deux droites I
-
distance entre deux droites II
.
- L'espace affine
est alors muni d'une distance :
et d'une
topologie.
Définition
Les boules ouvertes
sont les sous-ensembles de
de la forme
pour
A un point et
r un réel
positif.
Un sous-ensemble
de
est dit
ouvert si tout point de
appartient à
une boule ouverte contenue dans
.
Les boules ouvertes sont des ouverts.
On peut donc définir la continuité d'une fonction d'un ouvert
de
dans
.
Exemples
L'ensemble des
tels que
et
-1<
y<1 n'est pas un ouvert.
regarder le point (0,1/2) par exemple
L'ensemble des
tels que
0<
x< 3 et
-1<
y<1 est un ouvert .
Exercice : topologie ( pas encore)
Champ de vecteurs
Champ de vecteurs
Définition
Un champ de vecteurs (ou champ vectoriel)
F sur
défini sur un domaine
de
est une fonction de
dans
.
Il est dit continu si
F est continu,
C1 si
F est
C1 (c'est-à-dire continu et
admettant des dérivées partielles continues).
Ainsi, à un point de
, on associe un vecteur
F(
x1,
x2,
x3,
x4) de
.
Exemple
Dans les champs de vecteurs
représentés graphiquement, les longueurs des vecteurs sont souvent modifiés par
un coefficient de proportionnalité pour des raisons esthétiques. Il est souvent
aussi plus facile de représenter le champ de directions associé, c'est-à-dire de
dessiner des vecteurs unitaires représentant les directions du champ en
oubliant son "intensité" c'est-à-dire sa norme.
Voici les deux représentations du champ donné par
F(
x,
y)=(,)
.
.
Représentation graphique d'un champ
Soit
F le champ défini par
F(
x,
y)=(,).
Voici
une représentation de ce champ à droite et la représentation du champ de directions associé à gauche (celui-ci est le champ
G défini par
:
Exemples de champ
Exemple
-
Le champ de vecteurs tangents à une courbe dans
; il est donc défini sur la courbe et non sur
.
Dessin
-
Le champ des vecteurs normaux à une surface dans
; il est défini sur cette surface
(attention, on ne peut pas parler du champ de vecteurs tangents à une surface. Pourquoi ?)
-
Le
gradient
-
Les champs associés à des
équations différentielles
ou des
systèmes diffférentiels
.
Ne pas confondre avec un
champ scalaire sur
qui est pour le
mathématicien une fonction d'un domaine de
dans
. Par exemple,
le champ de température est la fonction donnant la température en un point le champ de pression
est la fonction donnant la température en un point.
Exemple
Vous avez rencontré en physique des champs de vitesse
champs de force, des
champs électriques, des
champs magnétiques, des
champs électrostatiques, des champs de vitesse, des
champs gravitationnels. Quelle grandeur physique représente dans chaque cas le
champ ?
Le gradient
Définition
Soit
une fonction de 2 variables. On lui
associe un champ de vecteurs appelé
champ de gradient
et noté grad
f ou
f :
En posant
M = (
x,
y)
,
.
Exercice
Autres notations
- en utilisant la base canonique (
e1,
e2
)
=
-
En physique, on utilise la notation suivante :
ux=e1,
uy=e2,
uz=e3 ce qui donne les formules suivantes
dans
dans
ou en mettant les scalaires après les vecteurs contrairement à nos habitudes
dans
dans
.
Pour plus de détails relatifs aux fonctions de plusieurs variables, au gradient et aux courbes de niveau, voir
Doc Fonctions de plusieurs variables
Champ de vecteurs associé à une équation différentielle
Soit
f une fonction sur un ouvert
de
.
On considère une équation différentielle
y' =
f(
x,
y) et on lui associe le champ de vecteurs suivant :
à un point
M = (
x,
y) de
,
on associe le vecteur unitaire de direction
(1,
f(
x,
y)). C'est donc le vecteur
.
Si
est une
solution sur un intervalle
I, on a
et le vecteur tangent à la courbe d'équation
en un point est
colinéaire au champ de vecteurs associé à l'équation différentielle.
Exemple
Voici le dessin des directions associés à l'équation différentielle
y'=
.
Systèmes différentiels
Soit
un système d'équations différentielles. Le champ de vecteurs associé est le champ de vecteurs
F=(
f1,
f2) (champ de vitesse par exemple).
Une
courbe intégrale est, disons,
une courbe paramétrée
qui est
C1 et qui vérifie
En chaque point, la tangente est de direction le champ de vecteurs
F.
On les appelle aussi
lignes de courant : ce sont par
exemple, les trajectoires d'un objet dont le champ de vitesse est le champ de vecteurs
considéré.
Exemple
.
Le champ associé au système différentiel
est donné par
F(x,y)= (,)
Définition
Une forme linéaire
h sur l'espace vectoriel
est une application linéaire de
dans
.
Par exemple, la projection
est une forme linéaire de
, notons-la
.
De même, la projection
est une forme linéaire, notons-la
.
Toute forme linéaire
h est représentée (dans la base usuelle
(
e1,
e2 ,
e3 ) de
) par une matrice à une ligne et
3 colonnes
(
a1,
a2 ,
a3 ) et on a
h(x,y,z)=h(x e1 +y e2 +z e3)= x h( e1)+y h(e2)+z h(e3)
c'est-à-dire
.
Ainsi, toute forme linéaire sur
est combinaison linéaire des
(
e1,
e2,
e3).
Exercice
Vérifier que si
f est une forme linéaire sur
,
il existe un vecteur
v tel que
pour tout vecteur
u de
.
Commencer par des
rappels sur les formes linéaires
avant la définition suivante :
Définition
Une
forme différentielle
(de degré 1) sur un ouvert
de
est la donnée en chaque point
M de
d'une forme linéaire
. En coordonnées,
Par exemple pour
n=4
, cela s'écrit
Pour
n=2, avec des notations un peu différentes,
Exemple des formes différentielles associées à une fonction
Soit
une fonction de
n variables. On lui associe la forme différentielle
de degré 1
Par exemple, pour
n = 4
,
Pour
n = 2,
Si
f(
x,
y) =
x, on obtient
, si
f(
x,
y) =
y,
on obtient
.
D'où la notation commode
,
et l'expression plus familière
qu'il faut retenir
.
et lorsqu'il y a
n variables,
Pour n=1
La notion (ou notation) si on remplace
par
est la suivante :
à une fonction d'une variable
F sur un intervalle
I de
,
on associe
-
un "champ de vecteurs" sur
I (à valeurs dans
) donné
par
;
-
une forme différentielle de degré 1 sur
I notée
.
Le champ
F est un champ de gradient
si
F est la dérivée d'une fonction
f. La forme différentielle associée est alors
, d'où la notation
.
Champs de vecteurs
et
formes différentielles
sont extrêmement liés.
Si
est une forme différentielle sur
, on lui associe le champ de vecteurs
.
En posant
, on a alors symboliquement
.
Par exemple, si
f est une fonction sur
,
le champ de vecteurs associé à la forme différentielle
est égal à
grad f
et on a
Intégration le long d'une courbe
On désire définir l'analogue de
avec
.
Pour cela on remplace le segment [
a ,
b] de
par une courbe paramétrée
de
ou de
et
par une forme différentielle
ou par
.
Rappels sur les courbes paramétrées
Définition
Une courbe paramétrée (plane) est une application d'un
intervalle
I de
dans
, ce qu'on appelle aussi
fonction vectorielle . Le
paramètre est
t, l'image de cette application est formée des points de la courbe.
Autrement dit, si
n=4
,
une courbe paramétrée dans
est donnée par
.
On note
l'image de
c. Lorsque
I est un intervalle fermé borné [a,b], les points extrémités
de
sont les points
c(
a) et
c(
b). La courbe est fermée si
c(
a)=
c(
b).
On écrit par exemple
x1= c1(t)
x2= c2(t)
x3= c3(t)
x4= c4(t)
| |
|
On ne regardera que des courbes
C1 par morceaux sur un intervalle fermé, c'est-à-dire telles que les
4 fonctions
c1
,
c2
,
c3
,
c4
soient continues et
C1 par morceaux, on appelle une telle courbe un
chemin de
A=
c(
a) vers
B=
c(
b).
Vecteur tangent à une courbe paramétrée
En un point
t où les
ci sont dérivables et tel que les
c'i(
t)) ne soient pas tous nuls,
le
vecteur vitesse ou
vecteur tangent
est le vecteur
ou encore
.
Par exemple, pour
n=5, la tangente
à la courbe en
c(
t) a la représentation paramétrique
x1= c1(t) + u c1'(t)
x2= c2(t) + u c2'(t)
x3= c3(t) + u c3'(t)
x4= c4(t) + u c4'(t)
x5= c5(t) + u c5'(t)
pour
, ce qui traduit la relation de colinéarité des vecteurs
et
v(
t) :
.
Le cercle paramétré par
x=,
y= et son vecteur vitesse
1
Exercice sur la droite tangente à une courbe paramétrée.
Changement de paramètres
On peut changer le paramétrage, c'est-à-dire remplacer
t par
où
est une
bijection d'un intervalle
J sur
I, continue, dérivable,
à dérivée continue et strictement positive .
Prenons
n=2
.
La nouvelle courbe paramétrée est donnée par
C=(
C1
,
C2
) avec
,
pour
. Les points des deux courbes paramétrées
sont les mêmes. Mais le vecteur vitesse n'est pas le même :
.
Nous avons supposé que le changement de paramétrage
est croissant,
ainsi la courbe est "parcourue" dans le même sens de l'extrémité
A vers l'extrémité
B.
Choix paramétrés
Longueur d'une courbe et abscisse curviligne
Prenez la dimension
n aléatoire
ou
Théorème
Soit
C une courbe paramétrée dans
C1 par morceaux d'équations paramétrées
x1 = c1(t)
,
x2= c2(t)
,
x3= c3(t)
pour
. La longueur de la courbe est égale à
.
Pour des détails et une démonstration dans le cas de
, voir le document
Doc Longueur et intégrale curviligne
.
Rappelons simplement qu'une abscisse curviligne est un nouveau paramétrage
de la courbe par la longueur définie à partir du paramétrage donné
t par
.
Intégrale curviligne d'un champ de vecteurs
Prenez la dimension
n aléatoire
ou
Définition
Soit
une courbe paramétrée et
un ouvert contenant
.
Soit
F un champ de vecteurs sur
. On définit
l'
intégrale curviligne du champ de vecteurs
F=(
F1
,
F2
,
F3
,
F4
,
F5
)=
F1 e1
+
F2 e2
+
F3 e3
+
F4 e4
+
F5 e5
le long
de
comme
+
F2(c(t)) c'2(t)
+
F3(c(t)) c'3(t)
+
F4(c(t)) c'4(t)
+
F5(c(t)) c'5(t)
)
L'intégrale curviligne de
F ne
dépend pas du paramétrage de la courbe
, mais
uniquement de l'image
, ce qui
justifiera la notation
.
Elle ne dépend pas non plus du
changement de coordonnées.
Indépendance par rapport au paramétrage
Un autre paramétrage de
est donné par
où
est une bijection,
dérivable, de dérivée non nulle, croissante.
Ce qu'on appelle aussi un
difféomorphisme
conservant l'orientation de la courbe.
Calculons l'intégrale curviligne de
+
+
+
en utilisant le paramétrage
(cas d'un champ de vecteurs sur
)
:
+
+
+
)
+
+
+
)
On fait le changement de variables
: on obtient
+
F2(c(s)) c'2(s)
+
F3(c(s)) c'3(s)
+
F4(c(s)) c'4(s)
)
=
Où est cachée l'utilisation de la croissance de
? La formule de changement de variables est
.
L'écriture
pour
signifie
avec
. Lorsque
est décroissante, l'intervalle
est l'intervalle
. Pour
décroissante, on a donc la formule
.
On déduit de ce calcul que
Théorème
La définition de l'intégrale curviligne a bien un sens, à condition de considérer
le chemin
comme orienté :
"on parcourt la courbe de l'extrémité
A=c(a) vers l'extrémité
B=c(b)".
Changement de coordonnées
Plaçons-nous dans
. Soit
un
changement de coordonnées
,
) de
dans un ouvert
: autrement dit, on se donne une application injective
de
sur un ouvert
(donc
bijective de
sur
),
C1 et telle que
le déterminant de
Jac
soit partout non nul sur
. On dit aussi que
est un
difféomorphisme de
sur
.
Soit
F = (
P,
Q) un champ de vecteurs.
On applique le changement de variables
,
:
et
F
devient dans les coordonnées
(
X,
Y)
=
=
avec
ou encore
Théorème
On a
avec
(
P1,
Q1) comme ci-dessus.
Exercice
Que donnent ces formules dans le cas du changement en coordonnées polaires
,
? ne pas chercher à appliquer la formule précédente
mais refaire le calcul dans ce cas particulier.
Qu'en déduit-on lorsque
est de la forme
avec
f une fonction de deux variables ?
Intégrale curviligne d'une forme différentielle
Définition
Soit
une courbe paramétrée
C1 et
un ouvert de
contenant
.
Soit
une forme différentielle définie sur
. On définit
l'intégrale (curviligne) de la forme
différentielle
le long du chemin
comme
Autrement dit, on intègre
(c(t)) qui est par définition
entre
a et
b.
De même
Définition
Soit
une courbe paramétrée
C1 et
un ouvert
de
contenant
.
Soit
+
P2 d x2
+
P3 d x3
+
P4 d x4
+
P5 d x5
une forme différentielle définie sur
. On définit
l'intégrale (curviligne) de la forme
différentielle
le long du chemin
comme
+
P2(c(t)) c'2(t)
+
P3(c(t)) c'3(t)
+
P4(c(t)) c'4(t)
+
P5(c(t)) c'5(t)
)
Ainsi, si
est le champ de vecteurs associé à
, l'intégrale curviligne de
le long de la courbe
est la circulation de
le long de la courbe
.
L'intégrale curviligne d'une forme différentielle le long d'une courbe est indépendante du
changement de paramètre croissant
et se comporte bien par
changement de coordonnées
.
Exercice
Exercice
Flux, travail
L'intégrale curviligne d'un champ de vecteurs
F le long d'une courbe s'appelle aussi
la circulation le long de la courbe. La circulation de
F ne
dépend que de la
composante tangentielle de
F à la courbe.
Lorsque le champ vectoriel représente un
champ de forces , on parle de
travail.
Le
flux d'un champ
F = (
P,
Q) à travers une courbe
s'exprime aussi
comme une intégrale curviligne, celle du champ
(-
Q ,
P). Ainsi, on a
Flux
En remarquant que
"représente"
un vecteur orthogonal à
(vecteur tangent) et que
forment une base directe, on voit que
le flux de
F à travers
ne dépend que de la
composante normale de
F à la courbe .
Exercice
Intégration des champs de gradients
Théorème
Soit
un champ de vecteurs
C1 et
une courbe paramétrée
C1 d'extrémités
A =
c(
a) et
B =
c(
b). Alors
.
C'est une généralisation du théorème
pour une fonction d'une variable (la démonstration s'y ramène d'ailleurs).
Démonstration
Démonstration
Faisons la démonstration pour
n = 6
. On a
(
D1(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t), c6(t)) c'1(t)
+
D2(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t), c6(t)) c'2(t)
+
D3(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t), c6(t)) c'3(t)
+
D4(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t), c6(t)) c'4(t)
+
D5(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t), c6(t)) c'5(t)
+
D6(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t), c6(t)) c'6(t)
)
avec
g(
t)=
f(
c1(
t),
c2(
t),
c3(
t),
c4(
t),
c5(
t),
c6(
t))
.
D'où la conséquence
Théorème
La circulation d'un champ de gradient le long d'un chemin ne dépend que des
extrémités du chemin.
Exemple
Exemples
Exemple
On considère une attraction proportionnelle à la distance à un point
O, appelé centre
d'attraction. Le champ de vecteurs
F vérifie
. Ainsi
F(x,y)= -m x e1 -m y e2.
Si
, on a
grad f =
F.
Donc l'intégrale curviligne de
F le
long d'un chemin allant d'un point
A à un point
B ne dépend pas du chemin et vaut
. Autrement dit,
le
travail
effectué pour aller de
A à
B ne dépend pas du chemin.
Exemple
On considère une attraction inversement proportionnelle à la distance à un point
O.
Le champ de vecteurs
F vérifie donc
Il est défini sur
.
Si
, le gradient de
f est égal à
F
sur
.
L'intégrale curviligne (le travail) de
F le long d'un chemin allant de
A à
B
qui ne passe pas par le point
O
ne dépend que de
A et de
B et vaut
.
Caractérisation des champs de gradients
Condition nécessaire
Prenez la dimension aléatoire
Soit
F=(
P,
Q)
un
champ de gradient
C1 sur un ouvert
de
(on dit aussi
champ dérivant d'un potentiel
ou
champ conservatif )
sur un ouvert
de
.
Il existe une fonction
f
C2 sur
à valeurs dans
telle que
grad f=
F.
Alors on a
En effet, on a
et
par le
théorème de Clairaut-Schwarz
Théorème
Soit
f une fonction de
n variables
x1,...
xn qui est de classe
C2, c'est-à-dire continue et admettant
des dérivées partielles d'ordre 1 et 2 qui sont continues.
Alors, pour tout indice
i et
j, on a
.
Ainsi, si
n=4
, on a les égalités de fonctions
,
,
,
,
,
,
ce qui fait 6
égalités.
On aimerait avoir une réciproque. Mais cela dépend de la forme de l'ouvert.
Condition suffisante pour une boule ouverte
Prenons d'abord pour ouvert une boule ouverte.
Théorème
Si
est une boule ouverte de
,
tout champ de vecteurs
C1 vérifiant
les conditions précédentes
pour
i et
j compris entre 1 et 4
est un champ de gradient.
Démonstration
Le théorème de Green a une application très intéressante
à la mesure de surfaces planes par le biais du
planimètre
.
.
Or, si le vecteur
tangent à la courbe "est"
,
le vecteur normal à la courbe sortant "est"
et
forment une base directe (pour passer
de
à
, on tourne
dans le sens trigonométrique)
ce qui donne le théorème du flux-divergence en dimension 2.